mardi 30 septembre 2014

Nin-Jutsu: Que mon Hara soit aussi grand que l'Univers ![1]

Bien des attaquants sont persuadés de ressentir dans l’attaque une opposition susceptible de les détruire. Il est parfaitement normal pour l’ « Homme qui subit », encore dominé par ses instincts (cerveau reptilien) et ses émotions (deux cerveaux mammaliens), de subir l’attaque dans la surprise se positionnant, par réaction, dans une attitude de soumis. Énergétiquement, le Feu attaque son Métal, qui fond.

Lors d’une attaque physique, affective ou psychique, nous sommes bousculés, touchés, agressés par l’acte d’un congénère. Tout bon pratiquant sait que la crispation physique, affective ou psychique face à l’attaque a des conséquences très négatives.

Ce qui est dur casse sous les coups
Alors que ce qui est souple plie sous l’action de la force
Et reprend sa forme lorsque cette dernière cesse.

En suivant la « Voie des céréales et de l’Eau », le pratiquant se transforme intérieurement et devient l’ « Homme qui agit ». Il « enclenche » sa Terre et commence à sentir, ressentir pour mieux évaluer la nature du moment présent et se comporte comme un homme averti. Il prend ainsi une décision cohérente, proportionnelle et surtout logique face à une situation extérieure. Il peut le faire, car il croit en lui, en ses forces intérieures dans lesquelles il peut maintenant plonger : lorsque la question se pose à l’extérieur de lui, il sait trouver la réponse au fond de lui. Énergétiquement, le processus d’apprentissage effectué par la Terre peut ainsi commencer, le travail d’adaptation à la situation nouvelle.

Logo Ninpo Nin-Jutsu. Copyright 1991-2019


En s'effaçant devant l'attaque, nous provoquons l'écroulement (ou en tout cas son début...) psychoaffectif de notre opposant par peur, puisqu'il découvre avec surprise qu'aucune résistance n'est appliquée à son attaque. Ceci crée un « trou » dans lequel le doute est présent et s’immisce dans son esprit. En énergétique, la capacité de plier nous est donnée par la Terre, le Métal et l’Eau.
La réaction est dysharmonique et hors de la logique de l'univers, mais surtout elle nous expose inutilement à la force de l'autre, potentiellement plus grande que la nôtre.

La réponse n'est donc possible que si nous intégrons l'autre et nous positionnons en fonction de ce qui est juste pour nous.

Accepter l’autre, c’est admettre le droit à la différence et apprendre à le comprendre, ne serait-ce que pour ne pas se faire blesser. Lorsque nous acceptons pleinement la vie telle qu'elle nous est donnée[2], nous participons pleinement à ce à quoi nous avions antérieurement, avant cette présente incarnation, décidé de participer. Quel meilleur moyen pour progresser dans cette voie que la voie de l'invisibilité, le Ninpo ?

L'acceptation, à savoir la pleine tolérance, nous est donnée par le foie (l’Élément Bois), or le foie est le siège des désirs.

Travailler sur la souplesse de sa tolérance, c'est travailler sur son Eau et son Bois, purifier ses désirs afin de les élever au-dessus des besoins hormonaux.

La non-résistance correspond à l’activation du Ministre du Cœur[3] au détriment du Triple Foyer. Sortir du sentiment paranoïaque que le monde, et ce qu’il contient, est dangereux et menace en cela notre intégrité, afin de rentrer dans un monde d’ouverture (ce qui n’exclut pas le refus absolu de ce qui peut nous détruire dans l’instant présent). L’ouverture ne peut être évoquée que par rapport à la fermeture.

Nos deux fonctions MC et TF n’ont un effet maximum que si nous vivons :
·         des périodes d’ouverture qui nous servent à échanger avec le monde extérieur
·         des périodes de repli sur soi pour positivement intégrer les expériences, comme des vraies leçons que l’on prend en y mettant toute notre attention lors de notre récapitulation quotidienne (voir chapitre du même nom), afin de ne pas se tromper sur l’interprétation que l’on en fait. Acquérir de la connaissance et faire fonctionner son cerveau avec… intelligence.

Si nous voulons développer « un Hara aussi grand que l’Univers », nous avons à sortir du stress et du surfonctionnement de notre système immunitaire par une hygiène de vie appropriée. Oser déterminer l’effet que les événements de la vie sociale en général et celle que nous partageons avec notre environnement direct en particulier, nous permet de nous adapter à la situation.



                                                                                     Jean-Christian Balmat






[2]     ... par nous-mêmes, puisque nous récoltons en tout temps ce que nous avons semé...
[3] Voir chapitre sur les Cinq Éléments.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire