mardi 13 septembre 2011

Ninpo Nin-Jutsu: Le Ki et le Kiaï (article 2)

Le Kiaï et son utilité

On distingue plusieurs situations où le Kiaï est utile :
  1. Le Kiaï émit lorsque qu’une personne est surprise et émit un cri afin d’exorciser sa peur soudaine.
  2. Le Kiaï défensif en cas d’attaque qui lorsqu’il est sincère et émit à pleine puissance peut arrêter l’attaquant.
  3. Le Kiaï précédant l’attaque afin de transcender la peur de passer à l’action.
  4. Le Kiaï lors de l’attaque en elle-même.

Le Kiaï est un son émis par l'être humain dans certains cas particuliers :
  • lorsqu'il est surpris et extériorise sa peur sous la forme d'un cri afin de la transcender.
  • lorsqu'il a besoin de force durant un effort ou un combat afin de se donner du courage afin de réaliser un travail ou de placer une attaque.
  • Lorsqu'il est en groupe et qu'un cri commun permet d'unifier le groupe et d'en diriger les forces dans une seule et même direction. Il permet aussi de conditionner les adversaires.

Le Kiaï est un moyen naturel et instinctif de l'être humain de transcender le sentiment de peur en courage. Il est utilisé de la manière dans une grande partie du règne animal. Cependant, l'être possède la capacité de travailler son Kiaï en pleine conscience.

Sachant que la peur inhibe l'Élément Eau et empêche un bon passage à l'action, le fait de travailler le Kiaï permet au pratiquant de manifester pleinement son Ki.

Le travail du Ki et le développement du Hara sont des notions qui concernent la vie intérieure de l'être humain. Par contre, le travail du Kiaï nous amène dans la gestion de la relation à l'Autre. L'Autre qui dans ses différences peut nous apparaître plus fort voir invincible. Dans ce cas, la qualité de notre Ki change et sa quantité diminue : l'acte que nous avions prévu devient irréalisable. Dans la vie courante ou sur le tatami, lorsque nous faisons face à l'Autre, nos Ki agissent l'un sur l'autre tant au point de vue de la qualité qu'au niveau de la quantité. Simplement dans ces types de confrontation, le plus fort gagne et domine l'autre à tous points de vue.



Le Ki et Les Trois Cerveaux

Il existe trois 3 « types » de cerveau, du plus primitif au plus évolué, nous avons :
  • Le cerveau reptilien ; l'Élément Métal, lié au comportement instinctif ; aux pulsions-répulsions et maintient des fonctions vitales de base.
  • Le cerveau mammalien (à double composante : Élément Eau, lié au mammalien conscient et l'Élément Feu, lié au mammalien inconscient) lié à tous les rituels comportementaux qui définissent nos comportements en société. Tous les échanges sociaux sont donc régis par ces différents rituels[1], dont nous sortons plus ou moins victorieux. La victoire étant le gain d'énergie et non le gain en termes d'ego.
  • Le cerveau cognitif (à double composante : Élément Terre, lié au cognitif conscient et l'Élément Bois, lié au cognitif inconscient).

Le Kiaï nous permet de nous ressourcer en cas de besoin à la pulsion de vie primordiale du cerveau reptilien. Cette pulsion de vie à laquelle nous allons nous relier afin de profiter de sa nature : une force qui est en essence expansive, constructive et positive.

Le Kiaï permettra également d’imposer sa domination ou de sortir d’une position de soumis (rituels du cerveau mammalien) afin de ne pas se faire « écraser » (et, dans ce cas, de symboliquement mourir) par le Ki de l’Autre.

Le Kiaï est le « véhicule » du Ki, ce dernier pouvant pleinement s’épanouir.


                                                                                     Jean-Christian Balmat




Article extrait du livre « Le Ninpo Nin-Jutsu au 21e siècle », 444 pages. Disponible sur Amazon.



[1]    Les 7 rituels comportementaux : rituels de provocation, d'affrontement, de territoire, de domination, de soumission, de sélection et de séduction. Pour plus de détails, veuillez vous référer au chapitre ci-dessous consacré au cerveau.

Ninpo Nin-Jutsu: Le Ki et le Kiaï (article 1)

Le Ki

Le Ki signifie « énergie vitale »[1] et peut se définir, d’une manière générale, comme l’énergie cosmique additionnée de l’énergie tellurique qui sert, assimilé par les Trois Foyers[2], de base[3] à l’Homme afin de fabriquer sa propre énergie vitalisant le corps de chair.

Dans le monde des arts martiaux, on entend sous le terme « Ki » la capacité à manifester sa force magnétique, son énergie dans un cadre martial. Plus le pratiquant a du « Ki » plus son efficacité se manifeste pleinement.

Développer son Ki, c’est au-delà du tatami, c’est acquérir la capacité pleine et complète de réaliser sur terre ce que la pensée à imaginer dans le ciel.

Depuis des millénaires, toutes les cultures ont développé des méthodes pour y parvenir.
Pour rester simple, le but pour le pratiquant est de parvenir à harmoniser ses Sept Corps Subtils[4] et de projeter toute son énergie afin qu’elle serve à réaliser nos buts.

Le « Ki » de quelqu'un équivaut pour l'accidenter à sa personnalité et l'énergie qu'il manifeste, qui la définit aux yeux du monde.

Avant de pouvoir développer la quantité du Ki par un travail sur le Hara, le premier pas est de comprendre les bases de la circulation du Ki dans le corps éthérique.
1er étage : Fabrication de l'énergie (chaque composante) nourrit celle qui la suit :
  1. fonction périphérique :
  1. 12 Méridiens Tendino-Musculaires dans le cycle nycthéméral (ou circadien) nourrissent...
  2. les Trois Réchauffeurs qui nourrissent…
  3. les Trois Foyers
  1. Fonction interne

2ème étage : distribution :
  • Les Huit Merveilleux Vaisseaux (reliés aux Neuf Centres Psychiques)

3ème étage : Utilisation
  • externe : Six Qualités du Ciel et 12 Méridiens Tendino-Musculaires
  • interne : Cinq Éléments de la Terre

En plus de circuler de la manière décrite ci-dessus, le Ki est aussi la somme des émotions et des pensées en action dans l'Homme à un moment donné.
Il est donc évident que la compréhension et la mise en place des principes hygiène de vie au niveau…
  • Physique : triangle diététique, sommeil, activité.
  • Affectif : qualité des émotions éprouvées tout autant intérieurement que dans le cadre des relations humaines à l'extérieur.
  • Psychiques : qualité des pensées, ouverture d'esprit, face à l'apprentissage de ce qui est inconnu (donc en inhibant toute manifestation excessive du système immunitaire).
... sont conditionnelles à l'amélioration tant qualitative que quantitative du Ki.
La deuxième étape, pour celui que le travail sur le Ki (travail de développement personnel) intéresse, correspond à l'acquisition d’outils thérapeutiques évolutifs. Ceux-ci permettent à tout un chacun d'acquérir une « expérience par le corps » :

Image : Sebastijan Feletar


Taïchi-Qi Gong-gymnastique énergétique

Permettent de travailler sur les 12 MTM et ainsi de libérer les blocages, d'en harmoniser le niveau quantitatif et de stimuler la circulation du Ki au niveau de la circulation superficielle.



La méditation

La méditation est une méthode qui permet un travail introspectif complet et permet de travailler sur sa respiration ventrale dans le but de réguler le fonctionnement du système nerveux autonome (SNA) d'une manière consciente et volontaire. L'activité méditative se déroulera dans deux grands axes de travail :
  • Travail sur la respiration ventrale qui permettra un travail profond sur :
    • la réduction du stress dû au surfonctionnement du système immunitaire par une régulation du système nerveux entérique (SNE) et du SNA.
    • l'équilibre acido-basique du corps par la régulation du cycle inspiration-apnée-expiration.
    • Travail de fond dans le domaine psychoaffectif : stabilisation des aspects affectifs (corps astral) et mental (corps mental) par le développement de la maîtrise de ces aspects de la personnalité. Dans le contexte du développement du Hara, la prise de conscience du plan mental (pensées) et du plan astral (émotions) est primordiale. Il est évident qu'il faut déjà un certain « niveau de base » qui dépende entièrement de l'individu, pour que celui-ci prenne conscience du fait que ses pensées et ses émotions ont un impact direct sur le Ki.
Comprendre que l'on peut directement « créer sa destinée personnelle », en cultivant des pensées et des émotions (cerveau subconscient) qui vont toutes dans le même sens, est un pas énorme.



Maîtriser ses pensées et ses émotions

Comprendre que les pensées et émotions de type inférieur émanant de notre nature passionnelle consomment énormément d'énergie et que celle-ci doit être économisée et dirigée consciemment en est un autre. Nous parlerons dans le chapitre « Voie Interne » de leur qualité.
  • émotions=corps astral : travail introspectif de type thérapeutique afin de poser des mots afin de découvrir toutes les émotions actives en nous. Ce travail de conscientisation permet de mettre en lumière (aspect conscient) toutes les émotions présentes, y compris celles qui restent habituellement tapies dans l'ombre (aspect inconscient). Ce travail se fera dans le but de transcender les grandes émotions qui cannibalisent littéralement notre énergie : la peur, la colère et l'angoisse.
  • pensées=corps mental : le travail méditatif permet d'une part de canaliser le flot de pensées qui apparaît souvent anarchiquement et disperse l'énergie psychique. La méditation permet de focaliser l'énergie sur ce qui est essentiel et de concentrer la pensée dans des formes-pensées positives et constructrices.

Un travail honnête sur le Ki amènera donc la personne à faire un profond travail de fond dans quatre domaines :
  • physique
  • énergétique
  • astral
  • mental

La conséquence logique auquel chaque être humain parvient est que l'harmonie des forces est la seule porte de sortie possible. Ce travail amène le pratiquant d'art martial à envisager la paix et l'amour, tout autant qu'un étudiant en thérapie envisagera la guerre (la maladie) et la haine existant au fond de lui. Travailler honnêtement sur son Ki équivaut à dresser un inventaire de composantes internes dans les quatre domaines précités. Ce profond travail d'intégration a ceci de pénible qui nécessite de voir avec honnêteté la réalité de notre être intérieur et de ses souffrances. Résoudre ces dernières prend parfois beaucoup de temps, mais apporte un bonheur et une satisfaction proportionnels à l'énergie investie.



Le travail répétitif

Le travail répétitif dans quelques domaines qui soit, permet de développer sa capacité à manifester son Ki dans le domaine en question.

Bien que cela paraisse évident, le travail fastidieux de répétition des mêmes mouvements ou activités est susceptible de lasser et d’écœurer les plus motivés. C’est pourquoi le travail correct de la méditation permettra de « polir et d’affiner » nos pensées, motivations et émotions à l’encontre de nos activés de façon à se connecter à un courage et une volonté capables de remuer les montagnes de notre suffisance et de nos défauts.


                                                                                     Jean-Christian Balmat





Article extrait du livre « Le Ninpo Nin-Jutsu au 21e siècle », 444 pages. Disponible sur Amazon.



[1] Ki en japonais à pour équivalent « Chi » en chinois et « Prana » en sanskrit.

[2] Trois Foyers : composante du Corps Éthérique qui sert à l’Homme à fabriquer sa propre énergie, qui vitalise son corps de chair. Trois foyers ou étages ont comme rôle l’assimilation, la transformation et l’élimination ainsi qu’à la régénération-procréation.

[3] Base à laquelle on ajoute l’énergie tirée des aliments et celle qui nous recevons tous à l’instant de la conception, l’énergie génétique.

[4] Corps physique, éthérique, astral, mental, causal, spirituel et divin.

mercredi 7 septembre 2011

Ninpo Nin-Jutsu: Vaincre nos démons et devenir meilleur grâce aux sept vertus du Bushido

Introduction

Pratiquant depuis 35 ans les arts martiaux et enseignant depuis 32 ans le Ninpo Nin-Jutsu, j’ai été amené à méditer sur les 7 vertus confucéennes du Bushido.

Comme la plupart des personnes nées dans les années 70’, j’ai assisté à l’écroulement de vieilles valeurs : chute du mur de Berlin, entrainant avec lui les « méchants régimes communistes » qui marquait la fin de la bipolarisation de la politique mondiale. Elevé par des parents ayant grandi durant mai 68 et Woodstock, nous étions affamés par la création d’un nouveau monde débarrassé des comportements de nos grands-parents que l’on trouvait volontiers « coincés ».

Durant mes années d’études à Paris, j’aimais retrouver mes amis Kabyles et Portugais dans les cités pour discuter du monde nouveau à créer. Nous, les basanés, n’allions pas faire comme nos pères et mères qui courbèrent l’échine devant les gens sous prétexte qu’ils étaient immigrés. Nous avions grandis là en Europe, nous avions de l’instruction, nous pratiquions les arts martiaux à fond et n’allions pas se laisser casser par des flics qui déboulaient de leur panier à salade. Plutôt mourir ! On voulait leur montrer qu’on n’était pas de la racaille, mais des mecs bien malgré notre couleur.

Les années passèrent. D’élèves certains sont passés de l’autre côté de la barrière et devinrent les responsables des dojos. Qu’allions-nous faire ? Former des casseurs de flics ? Former les flics eux-mêmes ? Pour ma part j’ai choisi de ne pas oublier d’où je venais : moitié pêcheur mauricien, moitié paysan suisse ; de la fondue au curry !! On en avait bavé à cause des racistes, des contrôles d’identité au faciès. Allais-je me venger comme un con primaire ou défendre les petits. J’ai choisi depuis 21 ans de donner tout ce que j’avais dans les tripes afin de permettre aux femmes qui avaient peur des gros balèzes, aux petits mecs chétifs qui se tenaient voutés devant les forts et tous les autres oubliés de notre société d’accéder à leur propre fierté…d’être eux-mêmes tout simplement….

La réponse à la méchanceté, au racisme, à la haine, à l’exclusion, à la maltraitance et à la dévalorisation ne peut être une réaction de la même nature. Car la réaction alimente l’action primaire destructrice. Par contre, en essayant de transcender l’esprit de vengeance généré par la douleur, l’humiliation et la perte d’intégrité par de l’amour, ce sentiment si fort qu’il peut tout réparer en nous et même nous permettre de réaliser le miracle de nous réconcilier avec notre bourreau. Car temps que la réponse à la guerre se fera par la guerre, les cris et les pleurs se feront entendre sur cette Terre.

Travailler sur soi permet de devenir plus fort, de se relever dans la dignité après être tombé sous les coups, afin d’apporter une réponse positive de façon à ce que personne n’ait plus à tomber dans le futur pour les mêmes raisons. Nous formons non seulement des familles, qui forment des villages ; nous sommes aussi des nations qui forment l’humanité. Et c’est par l’atome vivant qu’est l’individu, que le corps de l’humanité peut retrouver une vraie santé.



Affronter les fantômes de nos ténèbres


L’accession à la maitrise technique d’un art martial met le pratiquant en face de ses démons :
·          « Maintenant que tu sais te battre, tires-en profit pour toi ! Qu'attends-tu ? » se plaît à nous répéter notre démon. La tentation de molester le plus faible au lieu de lui venir en aide est une étape que chacun de nous doit traverser.
·         « Il a osé te manquer de respect, vas-tu te laisser traiter ainsi ou alors réagir et le remettre à sa place ? » nous dicte notre orgueil.
·         « Tu sais ce qu'il ignore et il te demande de partager. Pourquoi ?! Que t'ont-ils donc donné ? »
·         « Rappelle-toi comment il t’a fait mal ; venges-toi et fais lui éprouver au centuple ce que tu as ressenti »

Ces démons intérieurs ne sont pas le défaut de quelques-uns mais l’une des propriétés de l’ego humain. L’art martial a ceci de particulier qu’il donne la capacité technique de protéger son intégrité mais également d’infliger la douleur gratuitement.

Dépourvu d’un travail sur l’affect et sur l’esprit, le pratiquant est susceptible de devenir une bombe à retardement dont le détonateur peut être n’importe quel accroc relationnel anodin. Canaliser la force, qui a permis de transcender toutes les limites physiques antérieures à la pratique, permet d’effectuer le même travail sur le cœur et l’esprit.

Or soyons clair, ce qui fut extrêmement dur d’un point physiologique n’est rien à côté de l’effort qui doit être consenti pour abattre nos démons. C’est la guerre sainte, la vraie, décrite par de nombreux Saints Hommes de toutes les religions, celle que l’on mène intérieurement afin d’abattre nos démons intérieurs.

L’être humain est la créature la plus évoluée sur cette planète mais ce n’est pas tant son corps qui le différencie de ses frères mammifères[1], mais bien le libre-arbitre dont il est le seul à bénéficier. Il a toujours le choix de faire le bien et d’être en harmonie avec l’univers, ou au contraire de faire le mal et de détruire. Ce libre-arbitre selon sa perception intérieure peut être une malédiction ou une bénédiction.

Nous savons depuis longtemps que quoique nous ayons subi ou fait subir, nous pouvons pardonner et ainsi sortir du cercle vicieux infernal de la destruction. Pardonner c’est réparer nos blessures qui justifiaient jusque-là nos mauvaises paroles et actions ; mais c’est aussi renoncer à s’autoriser à être médiocre et négatif. C’est s’ouvrir la porte de l’honneur de penser, parler et agir comme un être humain digne et fier de l’être ; d’être meilleur que nous fûmes.  



Les sept démons intérieurs


Ils sont ésotériquement sept : les sept démons (ou sept péchés capitaux) sont :
·         la luxure : l’abus des plaisirs sexuels désordonnés ou incontrôlés, le plaisir pour le plaisir. La luxure blesse le cœur, l’esprit et l’âme car elle les nie.
·         l’avarice : par l’attachement aux biens matériels dont l’argent, l’Homme occulte l’ETRE au profit de de l’AVOIR.
·         l’envie : est l’émotion ce que la volonté est à la raison. La convoitise, le désir intense de posséder le bien ou la qualité de l’autre, détruit la personne qui, au lieu de l’acquérir par le travail, le vole (au moins virtuellement) à son congénère.
·         l’orgueil : est l’attribution de qualités personnelles que la personne n’a pas. Lorsque l’Homme exagérément fier n’arrive pas aux résultats qu’il veut il devient orgueilleux.
·         la paresse : est la tendance à ne rien faire, la répugnance au travail et à l’effort.
·         la gourmandise : ou la gloutonnerie est la recherche des plaisirs du palet. Elle s’oppose à la modération et la tempérance.
·         la colère : est la réaction dépourvue de réflexion d’une blessure, un manque, une frustration.

Si ces démons sont au nombre de sept, c’est parce qu’ils sont les travers des sept corps subtils de l’homme :



L’Homme-Animal et l’Homme-Spirituel


                               Sept Véhicules                   Sept Plans de Consciences                    Sept Chakras-
                                                                                                                                       Sept glandes endocrines
                                       Divin                                         Synthétique                     Coronal : Épiphyse(Pinéale)
                               Spirituel (Vital)                                     Intuitif                       Frontal : Hypophyse(Pituitaire)
                            Causal (Humain)                                  Altruiste                               Cardiaque : Thymus
                          Mental (Intellectuel)                                Mental                    Laryngé : Thyroïde-Para thyroïde
                                       Astral                                            Egotiste                               Ombilical : Pancréas
                                   Ethérique                                        Instinctif                                  Sacré : Gonades
                                       Dense                                         Analytique                                Basal Surrénales

Compliqué ? Pas tant que ça car la forme peut sembler compliquée mais le fond est simple :
·         L’être humain est composé de deux aspects, le corps et l’esprit qui sont deux pôles qui s’opposent neutralisés par un troisième, le cœur. Ce cœur est sa capacité à réfléchir par lui-même afin d’exercer en pleine conscience sont libre-arbitre.
·         Symboliquement, dans le tableau ci-dessus, les trois véhicules inférieurs (dense, éthérique et astral) sont l’expression du corps et de la nature « animale » de l’Homme hormonal asservit à ses passions. Les trois véhicules supérieurs (causal, spirituel et divin) sont l’expression de la nature « spirituelle » de l’Homme dominant ses émotions et ses pensées.
·         Le véhicule central est l’expression du penseur qui décide de ce qu’il est et veut devenir, conscient qu’il est le dieu de son monde intérieur.



Les sept vertus intérieures


Cette initiation, qui consiste à lutter seul tout au fond de nos abysses, est essentielle pour la suite de la Voie. Transcender ces sept démons nous permet d’accéder aux sept vertus confucéennes du Bushido qui sont symboliquement les sept anges qui exorcisent les démons intérieurs :
1.      Droiture : est la capacité d’aligner (de se tenir droit) sa pensée et son émotion afin que le corps soit la pure et fidèle expression de ces dernières. C’est aussi la décision juste.
2.      Courage : est une qualité qui requiert la peur pour se manifester. Il est la capacité que se donne l’être humain de transcender sa peur afin d’aller plus loin dans l’accomplissement d’actes qui jusque-là lui semblaient impossible. Comprendre ce qui est juste et le réaliser malgré la peur est le vrai courage.
3.      Bienveillance : est la qualité d’âme qui fait de l’Homme un être qui souhaite ardemment et de tout son cœur le bien et le bonheur d’autrui.
4.      Politesse : est la qualité qui permet de reconnaitre l’autre dans ses spécificités et de le traiter dans le respect de celles-ci. Elle reconnait à l’individu le droit d’éprouver ses propres sentiments. Elle permet des rapports sociaux respectueux et équilibrés.
5.      Sincérité : est l’expression de sentiments vrais au moyen de la vérité. Elle est une vertu de clarté et de transparence dans les rapports humains. Elle implique l’adéquation entre le ressenti interne et le comportement social.
6.      Honneur : est, extérieurement, acquis grâce à des actes reconnus par la société. D’un point de vue interne et ésotérique, l’honneur est l’acte dans le monde physique qui rend honneur à l’Homme Spirituel ou Âme par la qualité de celui-ci. L’Absence de vengeance, le respect total de l’intégrité de l’autre, la renonciation aux actions dégradantes ou dévalorisantes sont autant d’actes qui permettent d’être honorable. C’est le comportement juste.
7.      Loyauté : est le dévouement envers une cause ou une personne. Elle implique la fidélité, la rectitude, la fiabilité et la crédibilité. Elle s’oppose à la tromperie et au mensonge.



Conclusion


Ces vertus sont bien loin des dogmes religieux. Elles nous parlent de l’acquisition de l'Esprit par l’Homme. Ce combat intérieur ou guerre sainte est symboliquement le combat des anges contre les démons pour la conquête du Ciel, de l’Esprit. Cette conquête se mène l’épée à la main car elle nécessite pour que la victoire intérieure soit totale de pourfendre nos démons et d’assumer les conséquences de tous nos actes négatifs passés (dettes karmiques).

Loin d’être cantonné au monde des arts martiaux ou à un passé révolu, cette quête du Graal nous met en face de la possibilité qu’à chacun de transcender une fois pour toutes sa nature inférieure et la douleur (dans la mort est le sommet) qui l’accompagne.

Lorsque les conflits de l’ange et du démon cessent, le silence se fait,
Laissant ainsi la place au Vide, séjour de l’Esprit.



Dédicace


Je dédie cet article à mon pire ennemi, MF, professeur d’arts martiaux, qui en violant une femme qui m’est très chère, m’a permis de finir ce combat intérieur commencé depuis longtemps. Suite à son acte ignoble, j’ai dû renoncer à ma nature inférieure qui me poussait à me venger afin de panser celle qui souffrait sous mes yeux. J’ai dû trouver en moi la force de guérir ce qui fût pour moi, avant cette expérience, la pire des guerres. Sans lui, je n’aurais pu être confronté à mes pires travers. Sans lui, je n’aurais pu les vaincre. Sans lui, je n’aurais pas eu l’occasion de donner tout mon cœur afin de réparer la blessure qu’il avait causé. Grâce à lui je suis pleinement entré dans le pardon. Qu’il lui en soit rendu grâce.

Je prie sincèrement de tout mon cœur pour que le jour où sa conscience se rappelle à lui, il sache se pardonner et faire à son tour ce qu’il faut pour faire amende honorable afin d’épanouir l’homme bien qui sommeille en lui.
Paix sur Terre aux Hommes de bonne volonté.



                                                                                     Jean-Christian Balmat





[1] En effet seul quelques petits pourcents le différencient du bonobo…