Bien des attaquants sont persuadés de
ressentir dans l’attaque une opposition susceptible de les détruire. Il est
parfaitement normal pour l’ « Homme qui subit », encore dominé par
ses instincts (cerveau reptilien) et ses émotions (deux cerveaux mammaliens),
de subir l’attaque dans la surprise se positionnant, par réaction, dans une
attitude de soumis. Énergétiquement, le Feu attaque son Métal, qui fond.
Lors d’une attaque physique, affective ou
psychique, nous sommes bousculés, touchés, agressés par l’acte d’un congénère.
Tout bon pratiquant sait que la crispation physique, affective ou psychique face
à l’attaque a des conséquences très négatives.
Ce qui est dur casse sous les coups
Alors que ce qui est souple plie sous l’action de la
force
Et reprend sa forme lorsque cette dernière cesse.
En suivant la « Voie des céréales et de
l’Eau », le pratiquant se transforme intérieurement et devient l’
« Homme qui agit ». Il « enclenche » sa Terre et commence à
sentir, ressentir pour mieux évaluer la nature du moment présent et se comporte
comme un homme averti. Il prend ainsi
une décision cohérente, proportionnelle et surtout logique face à une situation
extérieure. Il peut le faire, car il croit en lui, en ses forces intérieures dans
lesquelles il peut maintenant plonger : lorsque la question se pose à
l’extérieur de lui, il sait trouver la réponse au fond de lui. Énergétiquement,
le processus d’apprentissage effectué par la Terre peut ainsi commencer, le
travail d’adaptation à la situation nouvelle.
En nous effaçant devant l'attaque, nous
provoquons l'écroulement (ou en tout cas son début...) psychoaffectif de notre
opposant par peur, puisqu'il découvre avec surprise qu'aucune résistance n'est
appliquée à son attaque. Ceci crée un « trou » dans lequel le doute
est présent et s’immisce dans son esprit. En énergétique, la capacité de plier
nous est donnée par la Terre, le Métal et l’Eau.
La réaction est dysharmonique et hors de la
logique de l'univers, mais surtout elle nous expose inutilement à la force de
l'autre, potentiellement plus grande que la nôtre.
La réponse n'est donc possible que si nous
intégrons l'autre et nous positionnons en fonction de ce qui est juste
pour nous.
Accepter l’autre, c’est admettre le droit à la
différence et apprendre à le comprendre, ne serait-ce que pour ne pas se faire
blesser. Lorsque nous acceptons pleinement la vie telle qu'elle nous est donnée[i], nous participons
pleinement à ce à quoi nous avions antérieurement, avant cette présente
incarnation, décidé de participer. Quel meilleur moyen pour progresser dans
cette voie que la voie de l'invisibilité, le Ninpo ?
L'acceptation, à savoir la pleine tolérance,
nous est donnée par le foie (l’Élément Bois), or le foie est le siège des
désirs.
Travailler sur la souplesse de sa tolérance,
c'est travailler sur son Eau et son Bois, purifier ses désirs afin de les
élever au-dessus des besoins hormonaux.
La non-résistance correspond à l’activation du
Ministre du Cœur[ii]
au détriment du Triple Foyer. Sortir du sentiment paranoïaque que le monde, et
ce qu’il contient, est dangereux et menace en cela notre intégrité, afin de
rentrer dans un monde d’ouverture (ce qui n’exclut pas le refus absolu de ce
qui peut nous détruire dans l’instant présent). L’ouverture ne peut être évoquée
que par rapport à la fermeture.
Nos deux fonctions MC et TF n’ont un effet
maximum que si nous vivons :
·
des périodes d’ouverture qui nous
servent à échanger avec le monde extérieur
·
des périodes de repli sur soi pour
positivement intégrer les expériences, comme de vraies leçons que l’on prend en
y mettant toute notre attention lors de notre récapitulation quotidienne (voir chapitre du même nom), afin de ne
pas se tromper sur l’interprétation que l’on en fait. Acquérir de la
connaissance et faire fonctionner son cerveau avec… intelligence.
Si nous voulons développer « un Hara
aussi grand que l’Univers », nous avons à sortir du stress et de l’hyperfonctionnement
de notre système immunitaire par une hygiène de vie appropriée. Oser déterminer
l’effet que les événements de la vie sociale en général et celle que nous
partageons avec notre environnement direct en particulier, nous permet de nous
adapter à la situation.
Jean-Christian
Balmat
... par nous-mêmes,
puisque nous récoltons en tout temps ce que nous avons semé...
[ii] Voir chapitre sur les
Cinq Éléments.