Introduction
Symboliquement, la main est l’outil d’expression « du faire »
de l’être humain en opposition aux jambes qui sont de l’ « être ». Plus
sa force se développe, l’être humain à le choix de faire le bien ou le mal, de
soulager ou de contraindre, de faire un câlin ou de donner une claque.
Durant l’enfance, chacun est dépendant des adultes qui l'élèvent, qui l’élèvent
et l’entourent. Puis à mesure que le temps passe, il acquiert son propre
pouvoir sur les autres jusqu’à en avoir autant que les adultes qui furent
omnipotents au début de sa vie. Selon son expérience et la philosophie de vie
qui est la sienne, il peut choisir d’utiliser sa capacité d’action pour :
·
Faire le bien, valoriser l’autre en le laissant
libre de ses propres choix
·
Faire mal, dévaloriser l’autre afin d’exercer son
pouvoir sur lui pour le contraindre d’une manière ou d’une autre à faire sa
volonté
·
Rester passif, oscillant entre les deux possibilités,
cette dernière solution ne générant apparemment aucun risque de faire du mal… tout
autant que du bien
Utiliser son pouvoir à bon escient
Dans les arts martiaux plus que dans tout autre environnement social,
les pratiquants se retrouvent tôt ou tard devant ce choix.
À mesure qu’ils acquièrent la maîtrise de leur art, ils développent un
pouvoir supérieur aux non-pratiquants. Plus ils pratiquent, plus ils ont
confiance dans les capacités de leur corps à exécuter la gestuelle que leur
esprit lui imprime. Sans travail de réflexion, l’être humain est susceptible
dans un double jeu de domination dangereux et lourd de conséquence :
·
Il se soumet face aux dominants dans la société
·
Il soumet les dominés
Vivre de cette façon évite de se poser des questions fatigantes, mais génère un mode de vie binaire, empli d’hormones et dépourvu de réflexion.
Réfléchir
Réfléchir c’est forcément prendre conscience de la nécessité de moduler
ces actes en fonction de la situation réelle. Et cela demande d’ouvrir les yeux
sur la vraie nature de nos relations d’une part et d’autre part de développer
une philosophie, c’est-à-dire d’établir une série de lois ou de règles
comportementales pour répondre aux actes des autres de manière cohérente.
Ce travail nécessite de se poser ses propres questions au-delà des
réponses toutes faites que nous fournissent l’éducation et la société.
Le concept de la claque et du câlin évoqué plus haut, démontre là deux
extrêmes dont l’être humain ne peut plus se satisfaire à partir du moment où il
commence à réfléchir avant chacune de ses actions.
Développer la personnalité
La réflexion développe la partie entre les deux extrêmes et cette partie
médiane, c'est tout simplement la personnalité. Entre les deux extrêmes, celle-ci
pourra s’exprimer librement à condition qu’elle soit stimulée à produire une
action, une parole originale à la situation présente totalement unique.
Réfléchir au Ici et Maintenant, oblige l’être humain à s'adapter, à
rester souple, à s’adapter. Cela lui permet d’évoluer en permanence en
grandissant par l’application de son expérience additionnée de son intelligence
sur le moment présent.
En évitant de vivre dans le passé et sa cohorte de reproductions
comportementales, l’individu évite de devenir un « automate-perroquet »
pour devenir un être humain.
Conclusion
Réfléchir à la meilleure solution dans le présent permet de stimuler
pleinement le cerveau et ses merveilleuses capacités adaptatives. Le faire c’est évoluer tout simplement…
Dans le Ninpo Nin-Jutsu, l’application de ce travail se fait par la
prise de conscience des responsabilités de chacun face à sa propre vie dont il
écrit le futur au présent. Alors que pour un débutant la force équivaut souvent
à la capacité de gagner un combat à tout prix, un avancé aura appris que c’est
en gagnant la Paix, sa paix qu’il aura prouvé qu’il est réellement vainqueur de
ses démons.
Jean-Christian
Balmat
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