Voir au-delà des
illusions nécessite de se libérer des passions charnelles, des émotions et des
sentiments liés à nos quatre corps inférieurs. Ce travail ne se fait pas en un jour,
mais au contraire nécessite un long pèlerinage de plusieurs centaines
d’incarnations sur terre et une inscription à l’université de l’expérience de
la vie. Rien ne peut remplacer l’expérience et le libre arbitre. En effet, ce
dernier ne peut se manifester qu’au travers d’un choix à faire entre deux ou
plusieurs possibilités. Que le principe d’incarnation semble cruel à certains
est normal, par contre il apparait logique et juste du moment que l’on se rend
compte que l’Humain qui ouvre le bon œil peut choisir : entre faire le bien ou le mal,
entre la souffrance et la paix. Il peut dire non définitivement à la douleur et,
une fois sa dette payée, il peut s’en libérer définitivement. Par choix et par
obligation.
Oh bien sûr que les plaisirs futiles sont plus simples à obtenir à
priori, mais à mieux y regarder, chacun peut s’apercevoir sans peine du rapport
direct qu’il y a entre la facilité d’accès au plaisir et sa durée dans le
temps. Plus le plaisir est important et facile d'accès, moins il dure. L’acte de
renonciation définitif au monde de la matière est tellement rare au sein de
l’Humanité qu’elle en devient extraordinaire. Les Humains qui ont atteint le
paradis ou nirvana sont trop souvent considérés comme des « étrangetés
spirituelles » sans grand rapport avec l’homme ordinaire.
Or cela ne peut
être plus faux : ces saints hommes issus de toutes les nations qui ont
transcendé les contingences du samsara sont partis du même point que nous tous.
À force de travail et d’abnégation, ils ont peu à peu transcendé ces limites
qui semblent infranchissables. Ils nous ont montré la voie vers la libération
que seul notre libre arbitre peut nous encourager à suivre.
Lorsque le cerveau mammalien et ses rituels
sont vaincus, le pratiquant entre dans le « To be or not to be » de
la pratique martiale.
Va-t-il traîner ses guêtres dans les dojos,
jouant les grands maîtres mystiques ou va-t-il abattre les dernières apparences
afin de pouvoir s'en jouer comme ses fameux ancêtres Ninjas savaient le
faire ?
Avec le niveau interne ou ésotérique du Ninpo
Nin-Jutsu, le Ninpo, le pratiquant confirmé est confronté, comme ses illustres
prédécesseurs, à cette porte de l'esprit qui l'attend. La passer est sûrement
le plus dur effort à consentir sur cette terre en tant qu'individu. Renoncer
graduellement à la matière et à ses plaisirs éphémères au profit de ceux de
l'Esprit est appelé traditionnellement « le désert ».
Même le Maître Jésus a douté, à ce moment, de
son évolution initiatique. Finies les chimères de la matière. Voici la vérité
de l'Esprit ! Toutes les notions que nous avons patiemment apprises dans notre
vie sociale sont profondément remises en cause.
Rien n'est facile à celui qui sait rester
humble et qui continue de rester ouvert à la nouveauté.
Comme beaucoup lâchent dès qu’il faut faire
des pompes dans le niveau exotérique, beaucoup de beaux parleurs tombent, au
moindre effort spirituel. Ils trouveront toutes les excuses. Mais pas vous,
n’est-ce pas ! Car contrairement à eux, vous avez la Foi. Cette Foi, qui est
la seule lumière dans de profondes ténèbres, ne lâche jamais le chercheur
juste.
Celui qui veut prendre du Ninpo, recevra
peut-être une cagoule qui sera du plus grand effet durant un bal masqué. Pour
celui qui donne, il aura accès, si son cœur est bon, à l’égrégore du
Ninpo : somme dans le Plan Causal de toutes les expériences de nos
prédécesseurs.
Jean-Christian
Balmat, Ninpo Nin-Jutsu
[1] Article extrait du livre « Le Ninpo Nin-Jutsu au
21e siècle », 444 pages. Disponible sur Amazon.
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