jeudi 24 février 2011

Ninpo Nin-Jutsu pour les nuls: Article 2

La Technique

Le Ninpo Nin-Jutsu comporte plusieurs étapes techniques importantes :

Les déplacements

Notre enseignement apprend tout d’abord au débutant à se déplacer :

Méthode de Ciel-Tenkaï
  • Acrobaties
Méthode entre Terre et Ciel
  • Grimper sans effort sur un adversaire ou obstacle
  • Descendre d’un point élevé et se réceptionner correctement
Méthode de Terre- Chikaï
  • Roulades pour se déplacer efficacement sans bruit sur le sol dans toutes les directions
  • Chutes frappées pour éviter de se blesser lors d’une chute violente au sol

Travail martial à deux

Une des spécificités du Ninpo Nin-Jutsu® est qu’il garde un éventail technique martial très large.
Grande distance Frappe pieds-poings
mi-distance Clefs articulaires
Corps-à-corps Projections et immobilisations

Les techniques de frappes pieds-poings

Notre technique de frappe à ceci de particulier qu’elle utilise la totalité de la force de notre corps en mouvement et son poids. Ce qui veut dire que même les femmes ou les enfants qui ont un faible poids de corps sont à moyen terme, plus efficace que dans des méthodes n’utilisant que la force musculaire.
L’autre particularité de notre art martial est qu’il est avant tout défensif. C’est-à-dire que le pratiquant apprend tout d’abords à accepter et esquiver l’attaque avant d’attaquer. Le Ninpo Nin-Jutsu est aussi l’Art de l’adaptabilité, l’art d’accepter l’attaque dans tout ce qu’elle est. Ce qui nous différencie des arts martiaux qui prônent l’attaque comme meilleure tactique défensive…



Les clefs articulaires

A mesure qu’il progresse dans l’apprentissage du Ninpo Nin-Jutsu®, le pratiquant découvre les clefs articulaires.
L’efficacité des clefs articulaires réside dans le fait qu’elles sont très efficaces pour très peu d’énergie investie. Elles permettent au pratiquant, avec un peu d’entrainement, de maîtriser des personnes plus grandes, plus lourdes et plus fortes que lui. Cerise sur le gâteau, les clefs articulaires permettent d’immobiliser l’adversaire.
Voilà pourquoi, mille ans plus tard, toutes les armées et les forces de l’ordre du monde ont intégré à leur enseignement, les méthodes de clefs articulaires des arts martiaux japonais (entre autres sources).

Les Projections et immobilisation

Popularisées par le Judo au 20ème siècle, les projections du Ninpo Nin-Jutsu®, vieilles de mille ans, sont l’archétype de la technique qui utilise la force dégagée par l’attaquant, afin de la redirigée sur lui.
  

Les armes

Notre méthode inclus l’enseignement
  • Du Bokken ou sabre en bois
  • Du Bo ou bâton long
Ainsi que plus tard…
  • La Kusarigama ou faucille
  • Et les Shurikens ou armes de lancer

Les plus de notre art martial

Le Ninpo Nin-Jutsu®
  1. Peut être pratiqué par toutes et tous quelle que soit leur condition physique et leur âge.
  2. Englobe un grand nombre très techniques qui permettent d’évoluer tant débout (frappes, clefs et projections) et au sol (immobilisations).
  3. Améliore progressivement la condition physique (entrainement cardio-vasculaire), le développement musculaire (musculation naturelle) et la souplesse (stretching spécifique).
  4. Offre par la formation modulaire, la possibilité de se faire une formation à la carte
  5. Permet aux pratiquants assidus et à personnes motivées de retrouver au sein de notre école une formation authentique traditionnelle sur le long terme.



                                                                                     Jean-Christian Balmat
 

Ninpo Nin-Jutsu pour les nuls: Article 1

Qu’est-ce que c’est ?

Définition de base du Nin-Jutsu

Le Nin-Jutsu est un art martial japonais qui signifie « technique d’invisibilité ». Il regroupe l’ensemble des techniques des fameux Ninjas, guerriers-espion du Japon féodal, qui furent très actifs entre le 12ème et le 14ème siècle.

NINPO


L'histoire officielle des Ninjas est connue : ils habitaient généralement Koga et Iga, provinces voisines situées à côté de Kyoto. Ces deux provinces avaient la grande particularité d'être indépendantes, sans daimyo[1]. Une population très hétéroclite, en marge de la société féodale japonaise, peuplait cette région :
  • des pirates de la région de Kumano à qui ils doivent leurs techniques de grappin.
  • des yamabushis[2], ascètes vivant dans les montagnes, pratiquant le shugendo (pratiques d'ascèses).
  • des moines bouddhistes dont certains pratiquaient le shingon[3], bouddhisme ésotérique japonais.
  • des hinin (sortes d'intouchables japonais), personnes de basse condition sociale utilisées pour des tâches jugées impures, notamment en relation avec le sang et le cuir.
  • Des intellectuels et des militaires chinois.
  • Etc.

De leur position sociale faible face aux puissants seigneurs féodaux japonais, ils tirèrent un art martial totalement différent de ceux que pratiquaient les clans des seigneurs. Leur technique intégra le fait que le faible ne peut s’attaquer de front au fort : la souplesse et le travail bas devint leur apanage.
Autant les Samouraïs étaient les gardiens des valeurs du Japon féodal, autant les Ninjas s’adaptèrent en devenant leurs ombres. Les Ninjas avaient une grande liberté de mouvement que n'avaient pas les Bushis (ou samouraïs) soumis au Bushido (code de l'honneur du Bushi). Ils durent donc développer des techniques de guerre peu orthodoxes : espionnage, guérilla, embuscades, assassinats. N'étant pas subordonnés aux grandes familles, celles-ci les utilisaient pour leurs basses besognes (pillages, assassinats). Une de leur grande spécialité était de s'introduire de nuit, dans les châteaux et camps militaires et d'allumer un incendie, afin de faciliter l'assaut par des troupes classiques. Ils adoptaient généralement la même tenue que leurs adversaires (et donc pas toujours le noir !).

Ils étaient aux Bushis japonais ce que sont les troupes d’élite sont à nos armés : entourés d’une réputation sulfureuse faite de légendes plus ou moins vrais, ils fascinent ou servent de bouc émissaire mais ne laisse jamais indifférents. Le Ninjas est bien plus que des assassins de l’ombre, ils faisaient partie d’une culture en marge de la société féodale mais hautement intéressante de par les intégrations des différentes influences qu’elle subit.

Ce fut là un creuset unique dans lequel un bugei[4] original et surtout libre de l'influence d'un quelconque seigneur, se développa. D'un côté, les apports conjoints de marginaux et de hors caste (Hinin en japonais, « non humain » en français !?) apportèrent sûrement un vent de liberté de penser dans cet îlot entouré par un pays dont le système politico-religieux de castes, interdisait pratiquement toute spontanéité à ses citoyens. D'autre part, les yamabushis et les moines leur ont apporté la rigueur du bouddhisme ésotérique et de ses pratiques ascétiques, amenant la maîtrise de pouvoirs perçus comme surnaturels. De plus, des influences culturelles chinoises sont avérées.

Dans ce milieu s'est donc développé un art tout à fait original. Tirant leur force de leur faiblesse, les fondateurs basèrent leur art en ne tenant pas compte des limitations du Bushido. Les Ninjas étaient peu nombreux, faiblement armés. Soit ! Ils allaient feinter, se cacher, se déguiser. Par leur nombre restreint et leur spécialisation, ils allaient devenir indispensables aux seigneurs qui achetaient leur service.

Définition du Ninpo

Le Ninpo, signifiant « Voie de l’invisibilité » est le principe supérieur du Nin-Jutsu et désigne l’ensemble de la connaissance qui permit aux Ninjas de se faire connaitre comme des guerriers de l’ombre, entourés d’une aura de légendes plus folles les unes que les autres ; furtifs, rapides, capables de disparaitre dans un nuage de fumée et capable d’actes surhumains.

Ils devaient cette capacité à la pratique de techniques particulières nécessitant une discipline de vie ascétique. Ces techniques leur furent transmises par, entre autres, les Yamabushis. Ces pratiques furent et sont encore en majorité liée au Bouddhisme ésotérique japonais, le Mikkyo. Les Ninjas ont laissé une empreinte visuelle forte en pratiquant des Mudras[5] regroupés sous le terme de Kuji-Kiri Jutsu[6].

Qu’est le Ninpo Nin-Jutsu

La méthode « Ninpo Nin-Jutsu » est une méthode de formation sur trois modules mise au point par Jean-Christian Balmat, fondateur et directeur pédagogique.

Formations Modulaires

Niveau 1 :
  • Techniques de base : 10 grades codifiés
  • pied s-poings-clefs-projections
  • déplacements : roulades-sauts-acrobaties
Niveau 2 :
  • École de cadres : formation de base en Shiatsu Holistique
  • Étude du travail traditionnel sur l’énergie vitale : Taï Chi-Respiration ventrale-Application dans l’art martial
  • Notion d’éthique et de responsabilité
Niveau 3 :
  • 5 degrés supérieurs-5 Dan
  • Étude de la psyché en vision énergétique
  • Aspects ésotériques du Ninpo
  • Kuatsu : méthodes de réanimation traditionnelle
  • Points Vitaux
Les buts de cette répartition de la formation sont :
1.      De rendre la pratique accessible aux personnes des deux sexes et de tout âge.
2.      De permettre à chacun de pratiquer un enseignement adapté au 21ème siècle sans rien perdre de l’enseignement traditionnel si particulier.
3.      D’offrir la possibilité à chacun, selon sa motivation, de suivre nos cours : de la personne qui veut pratiquer une fois par semaine sans plus, jusqu’à celle qui désire approfondir toute la philosophie du Ninpo.

Nos modules emmènent les pratiquants aux buts qui leur tiennent à cœur
  • Self défense
  • Efficacité tant physique que mentale
  • Dépenser son énergie
  • Retrouver le calme
 

                                                                                     Jean-Christian Balmat





[1] Seigneur féodal japonais.
[2] Traduction : guerriers de la montagne
[3] Une école bouddhiste vajrayana* japonaise, fondée au VIIIe siècle par le moine Kukai. Son idéal se résume dans la phrase « Sokushin-Joboutsu », devenir bouddha dans cette vie avec ce corps. C'est en purifiant le cœur de ses passions parasites, en cultivant modestie, simplicité, pureté, concentration qu'il devient possible d'exprimer avec naturel notre bouddhéité. À noter que l'École Tendai fondée par Saichô, ayant reçu des initiations de Kukai, fut de tout temps une puissante lignée du bouddhisme ésotérique japonais.
* Bouddhisme Vajrayana (yana= « véhicule »et vajra= « diamant ») ou Bouddhisme Tantrique, mizong en chinois et mikkyo en japonais
[4] Bugei: ensemble de techniques martiales guerrières ayant pour seul but l'efficacité sur le champ de bataille. Les Bugei donnèrent au début du 20e siècle les Budo.
[5] Les Mudras sont des façons d’entrelacer les doigts des deux mains dans des formes précises de façon à contrôler, diriger, accélérer les courants d’énergie vitale issus de neuf centre de force (Chakras).
[6] Le Kuji-Kiri Jutsu est la pratique de neuf Mudras permettant une action profonde via les Neuf Centres Psychiques sur le corps, l’affect et la psyché.

mardi 15 février 2011

Ninpo Nin-Jutsu: Les égrégores dans le Budo

Un égrégore est une résonance vibratoire émise par la psyché d’un groupe de personnes vibrant sur une note déterminée. La pratique martiale, les émotions et les pensées de ce groupe fusionnent et créent l’égrégore. L’égrégore n’est ni bon ni mauvais en soi, cependant se « colore » pour le meilleur ou pour le pire des intentions du groupe. En retour, l’égrégore influence puissamment le groupe. Selon la qualité vibratoire des membres du groupe, l’égrégore enfermera ces derniers dans leurs croyances limitatives ou au contraire dynamisera leur potentiel d’énergie créatrice et leur permettra de transcender les influences extérieures.

Tout Ryu (école martiale traditionnelle japonaise) comme toute structure humaine d’ailleurs (individu, famille, village, pays, continent, humanité ainsi que tout groupe d’humain dont les groupes politiques et religieux) possède son propre égrégore. Il convient pour chacun de nous de parvenir à comprendre quels égrégores nous nourrissons et qui nous nourrissent à leur tour. Dans le domaine des arts martiaux, il convient d’être clair à propos de ce que l’on cherche : violence du guerrier ultime ou au contraire voie d’accomplissement de l’être intérieur. Il faut une fraction de seconde pour prendre une vie, par contre pour la donner beaucoup plus de temps est nécessaire. La tentation pour le pratiquant de céder aux sirènes de la violence gratuite est grande et ne fait que d’alimenter des égrégores primitifs destructeurs. Hors les Budos[1] sont une voie de paix qui consiste par une discipline contraignante, mais nécessaire à transcender les limites qui furent les nôtres. Les Bujutsu, dont ils sont issus, étaient nécessaires à l’époque mouvementée du Japon médiéval.

Se relier à des égrégores guerriers entretient logiquement la violence et le climat d'insécurité, bien que cela donne l’illusion au pratiquant d’être fort. Honorer l’esprit du Budo en nourrissant une pratique, des émotions et des pensées positives et pacifiques entretient la paix et la possibilité d’évolution ; tout en nécessitant beaucoup de temps et d’investissement personnel. Il convient à chaque pratiquant de déterminer en son âme et conscience ce qu’il désire entretenir pour lui-même et pour son entourage.

L’égrégore est une forme-pensée qui ne meure pas, mais tout au plus s’estompe dans le Temps. Pour autant que nous en soignons digne, c’est-à-dire que nous travaillions à nous mettre au diapason (au même taux vibratoire) de l’égrégore auquel nous voulons nous relier, nous pouvons créer un lien avec tous les égrégores hors des limites du Temps et de l’Espace. Histoire de cœur et d’âme…


                                                                                     Jean-Christian Balmat




[1] Les budō (武道, budō?) sont les arts martiaux japonais apparus entre le milieu du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle. En japonais, bu (, bu?) signifie la guerre et dō la voie (en chinois : dao ou tao, cf. le taoïsme). Les budō les plus connus en Occident sont le karaté, le judo, l’aïkido et le kendo. Ce sont les héritiers des techniques guerrières médiévales, les bujutsu (i.e. le jūjutsu, le Daitō ryū aikijūjutsu, le kenjutsu, etc.).
Le kanji bu désigne la guerre. Il est composé de deux parties signifiants "lance" et "arrêter", et est donc souvent interprété par "arrêter la lance" (bien que nombre d'experts ne soient pas d'accord à ce sujet). Si le terme français « art martial » se comprend comme « art guerrier », le terme budō peut se comprendre originellement comme « la voie pour arrêter la lance »[1] interrompre l'agression, donc un art de défense.
Extraits de Wikipédia

Ninpo Nin-Jutsu / Mushin no Shin : « l’esprit sans esprit »

« Mushin no Shin » est un état d’esprit : traditionnellement, les Maîtres l’appellent le « vrai esprit » en opposition à l’esprit « encombré », qui est la norme pour la plupart d’entre nous.

« Mushin no Shin » ne signifie pas devenir idiot ! Ce concept est très difficile à expliquer, voilà pourquoi on le décrit via des petites phrases pleines de symbolisme comme par exemple :

Le Tao ne fait rien
Mais il n’y a rien que Tao de fait pas

Quel est le bruit d'une seule main qui applaudit ?

Une journée, une vie

Lorsqu'il n'y a plus rien à faire, que faites-vous ?

Ce genre de phrases paradoxales, souvent utilisé dans le Bouddhisme Zen (les Koan), permettent d’appréhender des concepts inaccessibles autrement. Ce type d’enseignement est une méthode historiquement utilisée par tous les grands philosophes. Sans un travail préalable (méditation, travail sur les plans astral et mental), ces phrases ont de quoi déstabiliser n’importe qui. Par contre, pour un esprit préparé, elles ont un pouvoir énorme de remise en question positive. Les mystiques et les soufis, par exemple, travaillent avec le même type de symbolisme paradoxal pour résoudre l’énigme que pose de l’esprit humain.

La particule « Mu » signifie le Vide (l’élément), dans le sens de la Quintessence (5 essences réunies en une) et non vide dans le sens « absence ». « Shin » veut dire Esprit. Donc « Mushin no Shin » est un état d’esprit supérieur à celui qui consiste à celui de l’humain lambda dont l’esprit part dans tous les sens dans une situation de stress. « Mushin no Shin » signifie garder son calme et Être pleinement sans se perdre dans le Faire ou le Paraître.

En combat, « Mushin no Shin » signifie devenir son adversaire et non le combattre. Être calme sans pour autant être mou, être vigilant sans perdre son détachement.

Penser à la non-réflexion, c’est déjà penser
Il faut plutôt ne pas penser à la non-réflexion du tout
Poème japonais



                                                                                     Jean-Christian Balmat