Qu’est-ce que c’est ?
Définition de base du Nin-Jutsu
Le Nin-Jutsu est un art martial japonais qui signifie « technique  d’invisibilité ». Il regroupe l’ensemble des techniques des fameux  Ninjas, guerriers-espion du Japon féodal, qui furent très actifs entre  le 12
ème et le 14
ème siècle.
NINPO
L'histoire officielle des Ninjas est connue : ils habitaient  généralement Koga et Iga, provinces voisines situées à côté de Kyoto.  Ces deux provinces avaient la grande particularité d'être indépendantes,  sans daimyo
[1]. Une population très hétéroclite, en marge de la société féodale japonaise, peuplait cette région :
- des      pirates de la région de Kumano à qui ils doivent leurs techniques de      grappin.
- des      yamabushis[2],      ascètes vivant dans les montagnes, pratiquant le shugendo (pratiques      d'ascèses).
- des      moines bouddhistes dont certains pratiquaient le shingon[3],      bouddhisme ésotérique japonais.
- des      hinin (sortes d'intouchables japonais), personnes de basse  condition      sociale utilisées pour des tâches jugées impures,  notamment en relation      avec le sang et le cuir.
- Des intellectuels      et des militaires chinois.
- Etc.
De leur position sociale faible face aux puissants seigneurs féodaux  japonais, ils tirèrent un art martial totalement différent de ceux que  pratiquaient les clans des seigneurs. Leur technique intégra le fait que  le faible ne peut s’attaquer de front au fort : la souplesse et le  travail bas devint leur apanage.
Autant les Samouraïs étaient les gardiens des valeurs du Japon féodal,  autant les Ninjas s’adaptèrent en devenant leurs ombres. Les Ninjas  avaient une grande liberté de mouvement que n'avaient pas les Bushis (ou  samouraïs) soumis au Bushido (code de l'honneur du Bushi). Ils durent  donc développer des techniques de guerre peu orthodoxes : espionnage,  guérilla, embuscades, assassinats. N'étant pas subordonnés aux grandes  familles, celles-ci les utilisaient pour leurs basses besognes  (pillages, assassinats). Une de leur grande spécialité était de  s'introduire de nuit, dans les châteaux et camps militaires et d'allumer  un incendie, afin de faciliter l'assaut par des troupes classiques. Ils  adoptaient généralement la même tenue que leurs adversaires (et donc  pas toujours le noir !).
Ils étaient aux Bushis japonais ce que sont les troupes d’élite sont  à nos armés : entourés d’une réputation sulfureuse faite de légendes  plus ou moins vrais, ils fascinent ou servent de bouc émissaire mais ne  laisse jamais indifférents. Le Ninjas est bien plus que des assassins de  l’ombre, ils faisaient partie d’une culture en marge de la société  féodale mais hautement intéressante de par les intégrations des  différentes influences qu’elle subit.
Ce fut là un creuset unique dans lequel un bugei
[4]  original et surtout libre de l'influence d'un quelconque seigneur, se  développa. D'un côté, les apports conjoints de marginaux et de hors  caste (Hinin en japonais, « non humain » en français !?) apportèrent  sûrement un vent de liberté de penser dans cet îlot entouré par un pays  dont le système politico-religieux de castes, interdisait pratiquement  toute spontanéité à ses citoyens. D'autre part, les yamabushis et les  moines leur ont apporté la rigueur du bouddhisme ésotérique et de ses  pratiques ascétiques, amenant la maîtrise de pouvoirs perçus comme  surnaturels. De plus, des influences culturelles chinoises sont avérées.
Dans ce milieu s'est donc développé un art tout à fait original. Tirant  leur force de leur faiblesse, les fondateurs basèrent leur art en ne  tenant pas compte des limitations du Bushido. Les Ninjas étaient peu  nombreux, faiblement armés. Soit ! Ils allaient feinter, se cacher, se  déguiser. Par leur nombre restreint et leur spécialisation, ils  allaient devenir indispensables aux seigneurs qui achetaient leur  service.
Définition du Ninpo
Le Ninpo, signifiant « Voie de l’invisibilité » est le principe  supérieur du Nin-Jutsu et désigne l’ensemble de la connaissance qui  permit aux Ninjas de se faire connaitre comme des guerriers de l’ombre,  entourés d’une aura de légendes plus folles les unes que les autres ;  furtifs, rapides, capables de disparaitre dans un nuage de fumée et  capable d’actes surhumains.
Ils devaient cette capacité à la pratique de techniques particulières  nécessitant une discipline de vie ascétique. Ces techniques leur furent  transmises par, entre autres, les Yamabushis. Ces pratiques furent et  sont encore en majorité liée au Bouddhisme ésotérique japonais, le  Mikkyo. Les Ninjas ont laissé une empreinte visuelle forte en pratiquant  des Mudras
[5] regroupés sous le terme de Kuji-Kiri Jutsu
[6].
Qu’est le Ninpo Nin-Jutsu 
La méthode « Ninpo Nin-Jutsu » est une méthode de formation sur trois  modules mise au point par Jean-Christian Balmat, fondateur et directeur  pédagogique.
Formations Modulaires
Niveau 1 :
- Techniques de base : 10 grades codifiés
- pied s-poings-clefs-projections
- déplacements : roulades-sauts-acrobaties
Niveau 2 :
- École de cadres : formation de base en Shiatsu Holistique
- Étude du travail traditionnel sur l’énergie vitale : Taï Chi-Respiration ventrale-Application dans l’art martial
- Notion d’éthique et de responsabilité
Niveau 3 :
- 5 degrés supérieurs-5 Dan
- Étude de la psyché en vision énergétique
- Aspects ésotériques du Ninpo
- Kuatsu : méthodes de réanimation traditionnelle
- Points Vitaux
Les buts de cette répartition de la formation sont :
1.      De rendre la
 pratique accessible aux personnes des deux sexes et de tout âge.
2.      De permettre à chacun de pratiquer un enseignement adapté au 21
ème siècle sans rien perdre de l’enseignement traditionnel si particulier.
3.      D’offrir la possibilité à chacun, selon sa motivation, de  suivre nos cours : de la personne qui veut pratiquer une fois par  semaine sans plus, jusqu’à celle qui désire approfondir toute la  philosophie du Ninpo.
Nos modules emmènent les pratiquants aux buts qui leur tiennent à cœur
- Self défense
- Efficacité tant physique que mentale
- Dépenser son énergie
- Retrouver le calme
[1] Seigneur féodal japonais.
[2] Traduction : guerriers de la montagne
[3]  Une école bouddhiste vajrayana* japonaise, fondée au VIIIe siècle par  le moine Kukai. Son idéal se résume dans la phrase  « Sokushin-Joboutsu », devenir bouddha dans cette vie avec ce corps.  C'est en purifiant le cœur de ses passions parasites, en cultivant  modestie, simplicité, pureté, concentration qu'il devient possible  d'exprimer avec naturel notre bouddhéité. À noter que l'École Tendai  fondée par Saichô, ayant reçu des initiations de Kukai, fut de tout  temps une puissante lignée du bouddhisme ésotérique japonais.
* Bouddhisme Vajrayana (yana= « véhicule »et vajra= « diamant ») ou  Bouddhisme Tantrique, mizong en chinois et mikkyo en japonais
[4]  Bugei: ensemble de techniques martiales guerrières ayant pour seul but  l'efficacité sur le champ de bataille. Les Bugei donnèrent au début du  20e siècle les Budo.
[5]  Les Mudras sont des façons d’entrelacer les doigts des deux mains dans  des formes précises de façon à contrôler, diriger, accélérer les  courants d’énergie vitale issus de neuf centre de force (Chakras).
[6]  Le Kuji-Kiri Jutsu est la pratique de neuf Mudras permettant une action  profonde via les Neuf Centres Psychiques sur le corps, l’affect et la  psyché.