mardi 15 février 2011

Ninpo Nin-Jutsu / Mushin no Shin : « l’esprit sans esprit »

« Mushin no Shin » est un état d’esprit : traditionnellement, les Maîtres l’appellent le « vrai esprit » en opposition à l’esprit « encombré », qui est la norme pour la plupart d’entre nous.

« Mushin no Shin » ne signifie pas devenir idiot ! Ce concept est très difficile à expliquer, voilà pourquoi on le décrit via des petites phrases pleines de symbolisme comme par exemple :

Le Tao ne fait rien
Mais il n’y a rien que Tao de fait pas

Quel est le bruit d'une seule main qui applaudit ?

Une journée, une vie

Lorsqu'il n'y a plus rien à faire, que faites-vous ?

Ce genre de phrases paradoxales, souvent utilisé dans le Bouddhisme Zen (les Koan), permettent d’appréhender des concepts inaccessibles autrement. Ce type d’enseignement est une méthode historiquement utilisée par tous les grands philosophes. Sans un travail préalable (méditation, travail sur les plans astral et mental), ces phrases ont de quoi déstabiliser n’importe qui. Par contre, pour un esprit préparé, elles ont un pouvoir énorme de remise en question positive. Les mystiques et les soufis, par exemple, travaillent avec le même type de symbolisme paradoxal pour résoudre l’énigme que pose de l’esprit humain.

La particule « Mu » signifie le Vide (l’élément), dans le sens de la Quintessence (5 essences réunies en une) et non vide dans le sens « absence ». « Shin » veut dire Esprit. Donc « Mushin no Shin » est un état d’esprit supérieur à celui qui consiste à celui de l’humain lambda dont l’esprit part dans tous les sens dans une situation de stress. « Mushin no Shin » signifie garder son calme et Être pleinement sans se perdre dans le Faire ou le Paraître.

En combat, « Mushin no Shin » signifie devenir son adversaire et non le combattre. Être calme sans pour autant être mou, être vigilant sans perdre son détachement.

Penser à la non-réflexion, c’est déjà penser
Il faut plutôt ne pas penser à la non-réflexion du tout
Poème japonais



                                                                                     Jean-Christian Balmat




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