Un égrégore est une résonance vibratoire émise par la psyché d’un groupe de personnes vibrant sur une note déterminée. La pratique martiale, les émotions et les pensées de ce groupe fusionnent et créent l’égrégore. L’égrégore n’est ni bon ni mauvais en soi, cependant se « colore » pour le meilleur ou pour le pire des intentions du groupe. En retour, l’égrégore influence puissamment le groupe. Selon la qualité vibratoire des membres du groupe, l’égrégore enfermera ces derniers dans leurs croyances limitatives ou au contraire dynamisera leur potentiel d’énergie créatrice et leur permettra de transcender les influences extérieures.
Tout Ryu (école martiale traditionnelle japonaise) comme toute structure humaine d’ailleurs (individu, famille, village, pays, continent, humanité ainsi que tout groupe d’humain dont les groupes politiques et religieux) possède son propre égrégore. Il convient pour chacun de nous de parvenir à comprendre quels égrégores nous nourrissons et qui nous nourrissent à leur tour. Dans le domaine des arts martiaux, il convient d’être clair à propos de ce que l’on cherche : violence du guerrier ultime ou au contraire voie d’accomplissement de l’être intérieur. Il faut une fraction de seconde pour prendre une vie, par contre pour la donner beaucoup plus de temps est nécessaire. La tentation pour le pratiquant de céder aux sirènes de la violence gratuite est grande et ne fait que d’alimenter des égrégores primitifs destructeurs. Hors les Budos[1] sont une voie de paix qui consiste par une discipline contraignante, mais nécessaire à transcender les limites qui furent les nôtres. Les Bujutsu, dont ils sont issus, étaient nécessaires à l’époque mouvementée du Japon médiéval.
Se relier à des égrégores guerriers entretient logiquement la violence et le climat d'insécurité, bien que cela donne l’illusion au pratiquant d’être fort. Honorer l’esprit du Budo en nourrissant une pratique, des émotions et des pensées positives et pacifiques entretient la paix et la possibilité d’évolution ; tout en nécessitant beaucoup de temps et d’investissement personnel. Il convient à chaque pratiquant de déterminer en son âme et conscience ce qu’il désire entretenir pour lui-même et pour son entourage.
L’égrégore est une forme-pensée qui ne meure pas, mais tout au plus s’estompe dans le Temps. Pour autant que nous en soignons digne, c’est-à-dire que nous travaillions à nous mettre au diapason (au même taux vibratoire) de l’égrégore auquel nous voulons nous relier, nous pouvons créer un lien avec tous les égrégores hors des limites du Temps et de l’Espace. Histoire de cœur et d’âme…
Jean-Christian Balmat
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[1] Les budō (武道, budō?) sont les arts martiaux japonais apparus entre le milieu du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle. En japonais, bu (武, bu?) signifie la guerre et dō la voie (en chinois : dao ou tao, cf. le taoïsme). Les budō les plus connus en Occident sont le karaté, le judo, l’aïkido et le kendo. Ce sont les héritiers des techniques guerrières médiévales, les bujutsu (i.e. le jūjutsu, le Daitō ryū aikijūjutsu, le kenjutsu, etc.).
Le kanji bu désigne la guerre. Il est composé de deux parties signifiants "lance" et "arrêter", et est donc souvent interprété par "arrêter la lance" (bien que nombre d'experts ne soient pas d'accord à ce sujet). Si le terme français « art martial » se comprend comme « art guerrier », le terme budō peut se comprendre originellement comme « la voie pour arrêter la lance »[1] interrompre l'agression, donc un art de défense.
Extraits de Wikipédia
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